Val d'Azun: dernières neiges.

Le pic du Midi d'Arrens, à droite les grand et petit Gabizos, vu du soum de Pène
Le pic du Midi d'Arrens, à droite les grand et petit Gabizos, vu du soum de Pène

Val d’Azun : dernières neiges.

Après une semaine ensoleillée et printanière en Béarn, nous étions 7 randonneurs à vouloir débuter ces fêtes pascales par une visite à nos chères montagnes, visite qui n’était pas au programme de notre club.

Destination choisie : le Val d’Azun. Depuis le village de Sirex, la longue piste de la Curadère qui traverse le bois du même nom, permet d’atteindre en voiture une première cabane faite de rondins qui sera notre point de départ. Une des nombreuses pistes forestières, aujourd’hui réhabilitées qui sillonnent ce coin de montagne, nous mène tranquillement de lacets en lacets, jusqu’à la cabane du Turon de Bène, qui identique à la première est faite aussi de rondins. Le temps d’abord pluvieux, s’est soudainement éclairci pour nous offrir un arc-en-ciel auréolant au nord-ouest le pic de Bazès et le pic de Granquet.

Nous marchons sous une pluie fine et dans une ambiance plutôt automnale, le parfum de la mousse et des feuilles humides rappelant davantage plus les mois de novembre que le début du mois d’avril……Cependant, les petits plots de neige qui s’accrochent çà et là au flanc de la montagne nous montrent que l’hiver, après un dernier combat, s’apprête à laisser la place aux beaux jours. Cette cabane donc, fort bien entretenue, se révèle un abri précieux pour une halte à la fois réconfortante et instructive. En effet, le brouillard qui nous enveloppe peu à peu, nous amène à mettre en pratique par quelques exercices nos connaissances en cartographie, orientation, azimut, ou tangente à la courbe de niveau, n’ont dorénavant plus aucun secret pour nous……..ou presque.

Après cette longue pause, nous décidons d’aller manger dans une autre cabane jumelle de la précédente, mais ne figurant pas sur les cartes. Je sais bien où elle se trouve pour m’y être arrêté souvent. Nous nous dirigeons au-dessus du plateau et chaussons les raquettes pour progresser plus facilement sur une neige d’épaisseur irrégulière mais qui n’a plus la finesse la légèreté et la douceur de celle qui fraîchement tombée, nous a accueillis le dimanche précédent sur les pentes du Tuquet.

Tout proche, le pic d’Arraillé et le Cabaliros, demeuraient mystérieux, dissimulés par le brouillard. Quant à notre cabane, s’est sans hésitation que nous avons plongé dans la forêt enneigée, où nous pouvions ensuite l’apercevoir tout proche entre les sapins. ‘’ La cabane de l’arbre mort ‘’ainsi l’avions nous baptisé est en fait un vieux sapin fatigué ayant subi les outrages du temps, la rigueur des hivers ou même la foudre !.....Pendant notre pause casse-croute, la pluie a cessée, le brouillard a disparu, laissant la place au soleil pour nous offrir une vue plongeante sur le Val d’Azun.

Retour par un autre itinéraire jusqu’à nos véhicules où la journée s’acheva par une halte à St Savin où d’antiques demeures entourent une charmante abbaye romane. De son promontoire on pouvait admirer la vallée où le vert tout neuf des prairies nous rappelle que le printemps est bel et bien là. Après un petit détour pour la visite de la chapelle de Piétat toute proche, nous avons repris le chemin du retour, ravis d’avoir une fois de plus partagé d’agréables moments pyrénéens

 

Georges