Le pic de Bagès 1804 m. (Val d'Azun )

Le pic de Bazès 1804 mètres.

 

Le pic de Bazès 1804 m. est un sommet que l’on néglige, peut-être par sa modeste altitude. Pourtant sa visite au départ du refuge de Haugarou sur le versant nord est une véritable ascension et aussi une véritable randonnée, à condition que l’on boucle le circuit par le col de Navaillo.

 

Le pic de Bazès apparait alors comme un véritable belvédère et réserve à tous ceux qui l’atteignent un choc émotif, car il offre au regard une image de ce monde plein de beauté que possède la montagne : une nature simple, sans retenue, du vert-clair des estives au vert foncé des sapins, à la douceur des crêtes et des vallons, que relie actuellement un arc-en-ciel.

En récompense de notre venue, tous les éléments naturels : pluie, vent et neige se sont brusquement arrêtés pour nous dévoiler tout ce monde plein de beauté. Comme sur une table d’orientation, des lignes imaginaires sont tracées pour désigner la verte vallée du Bergons définie par sa longue ligne de crête partant du Soum de Granquet jusqu’au pic de Pibeste dans la vallée glacière de Lourdes. Parallèlement, s’étire le somptueux Val d’Azun jusqu’à Argelès-Gasost, où son versant nord est couvert par la sapinière d’Aragnat, alors que son versant sud estives et bergeries se regroupent sous les contreforts du pic de Cabaliros. Ces 2 vallées trouvent leurs passages à l’ouest par le col du Soulor ainsi que le col des Spandelles pour surgir dans la vallée de l’Ouzoum, qui cette vallée, trouve son issue à Arthez d’Asson. Nous pouvons apercevoir les dentelles de la crête de Pan, séparant en 2 parties le fond du Val d’Azun et bloquant ainsi Arrens-Marsous au pied du col du Soulor.

 

Les vallées du Tech et celle d’Estaing, nous font pénétrer dans le domaine de la haute montagne, celle qui borne l’horizon, dentelé par un enchevêtrement de cimes et d’arêtes enneigées ayant pour noms : Grand et Petit Gabizos, pic du Midi d’Arrens, Cabaliros, Balaïtous etc. Tous ces sommets surgissent en remparts naturels comme pour protéger le pays.

 

Tout est splendeur jusqu’à l’horizon, ayant pour centre le pic de Bazès.

C’est l’heure du départ car nous étions attendus. Descente périlleuse sur le versant nord du pic, où sa pente humide et très inclinée, suivie d’une raillère au cheminement douteux, nous a demandé prudence et attention. Après avoir cheminé sur les premières neiges de l’année, nous voilà enfin au col de Navaillo.

Foulant les pieds de myrtilles ensevelis sous ce manteau blanc, c’est dans la joie, les glissades et les rires moqueurs, que nous avons rejoint le douillet refuge de Haugarou, où nous avions réservé, pour le traditionnel repas, terminant le programme semestriel de randonnées.

 

Georges.