Le port de Vénasque 2444 m et le pic de Sauvegarde 2738 m.

Le port de Vénasque 2444 m au matin
Le port de Vénasque 2444 m au matin

Du port de Vénasque 2444 m au pic de Sauvegarde 2738 m.

 

Luchon est resté longtemps un lieu de passage , un lieu de transit par le port de Vénasque (ou Bénasque ) car il n’est autre que la crête frontière avec l’Aragon. Le plus ancien passage fût le port de la Glère 2367 m tout proche. Mais le plus célèbre reste le port de Bénasque rendu praticable dès 1325 et qui représente déjà pour le randonneur une véritable ascension. On y accède donc par la vallée de la Pique, et c’est depuis le parking de l’Hospice de France 1350 m, que démarre le sentier. Cet édifice fut construit jadis pour accueillir les voyageurs désireux de franchir la frontière. Il est actuellement à l’état d’abandon. C’est donc par un long enchaînement de lacets et sur un bon sentier bien tracé que l’on atteint le refuge ainsi que ses lacs, appelés boums dans le Luchonnais. Pendant cette longue montée, alors que l’on s’élève franchement, nous avons toujours la vision de l’Hospice de France, ainsi que les lacets se découpant dans le vert des pelouses. Bien plus haut , il disparaitra de notre vue derrière une rupture de pente.

Situé entre le pic de la Mine et le pic de Sauvegarde, le modeste refuge qui est cerné de lacs profonds, méritent à eux seuls le déplacement. C’est un endroit verdoyant, calme et reposant, un havre de paix. Je comprends pourquoi maintenant les pêcheurs sont si nombreux sur les berges, et les estivants ne peuvent rester indifférents à la beauté des paysages. Une tente a été montée pour pallier au manque de place en saison estivale. Après une pause bien méritée, nous reprenons notre marche vers le col tout proche. Le soleil qui s’engouffre dans la brèche tente en vain de percer cette brume matinale. A l’entrée, on peut remarquer le travail réalisé pour compenser la pente devenant plus importante. La brèche est assez longue, un signe est gravé dans la paroi, assez haut, le passage aurait-il abaissé, pour le rendre horizontal ? Combien de voyageurs, de marchands, de pèlerins, ont transités par ce passage pour regagner l’Aragon ou inversement ?

 

Lacs et refuge ont disparus de notre vision. Devant nous s’offre l’Aragon et nous restons saisis par le spectacle, par le panorama que l’on découvre, saisis par le contraste des versants. Devant nous, en balcon, le Massif de la Maladetta tire d’un trait sa ligne oblique, où se concentre une série de sommets dressants orgueilleusement leurs pointes acérées. Du pic d’Albe au nord, en passant par les pics Maudits, de Coronas, d’Anéto, des Tempêtes, jusqu’au plus sudiste, le pic Russell ( nous reviendrons sur ce pic ) dévoilant tous leurs sinistres glaciers, jusqu’à celui des Salenca et semblent interdire toute approche. Et pourtant…

 

Depuis le P de V. il suffira d’une petite heure pour atteindre pour atteindre le pic de Sauvegarde 2738 m. Dans la montée, un court passage peut présenter un certain danger pour certains, mais une main-courante a été posée (câble d’acier). Sous nos pieds, à la verticale, le lac de la Montagnette nous renvoie le reflet de ses mille écailles d’argent. A l’ouest, tout le massif montagneux du Luchonnais, alors qu’au sud-ouest se profile le massif des Pôsets (2eme sommet des Pyrénées où nous aurons l’occasion de revenir). De notre observatoire, nous pouvons suivre la verte vallée de la Rencluse, apercevoir aussi le minuscule refuge du même nom qui a hérité d’une célébrité en accueillant des illustres guides et leurs clients montagnards tentés par les sommets magiques et prestigieux du Massif de la Maladetta.

 

Georges.

 

 

Le texte étant tès ancien, je tiens à apporter une modification à celui-ci quand au refuge de l'Hospice de France à Luchon.Il n'est plus à l'état d'abandon, mais a été réhabilité et tenu par un jeune couple. il possède  un total de 49 places, 11 chambres en version hôtel+ 1dortoir en version refuge.

1/2 pension 44,40€, Nuit seule refuge 18,40€, Petit dej' 6€.

Tel. 0688324064.