La Gorge de Samaria (Ile de Crête )

La gorge de Samaria,

La gorge de Samaria avec ses 18 km de long est l’une des attractions touristiques principales de l’île .Son accès se fait par la route de Chania, Xania, ou Le Canée, au choix, au nord de l’île appelé « porte Orange » qui monte plein sud pour atteindre le plateau d’Amolos à une altitude de 1080 m. Il est un des trois plus hauts plateaux de Crête dont Natios avec ses 1500 m. Ce plateau est entouré par 4 pics de 1984 m à 2116 m du Lefka Ori. L’hiver Omalos est recouvert par la neige, alors que le printemps le pare de fleurs sauvages. Sa beauté est aussi vivifiante que l’air de la montagne, et il est un endroit merveilleux pour les randonneurs. Sur ce plateau hôtels et tavernes sont équipés pour les séjours hivernaux. J’y ai rencontré des Français pratiquant la randonnée itinérante.

L’ entrée de cette gorge est à 1250 m au- dessus du niveau de la mer, le but étant de rejoindre le village de Agia Rouméli au bord de la mer, soit au niveau zéro. Le nom de Samaria a été donné à la chapelle byzantine de Ossa Maria qui a fusionné sous la forme de Samaria. Un parc national a vu le jour à Samaria en 1962 et les premières randonnées furent organisées obligeant les derniers habitants à partir. Pour réaliser cette traversée de 18 km, un bus de ramassage dépose les participants au plateau d’Amolos vers les 9 heures du matin à l’entrée de la gorge ( moyennant paiement ). Un dépliant vous est remis avec toutes les informations utiles à cette traversée, ainsi qu’un billet à remettre à la sortie de la gorge (sécurité oblige, preuve que vous avez bien quitté la gorge.

C’est au port du village de Agia Rouméli que l’on vous remettra le billet de bateau pour le retour au port de Chora Skafion, où les bus vous attendrons pour vous déposer à votre point de départ. Donc à vous a gérer votre descente. Tant pis pour les trainards. C’est à 6 heures du matin que j’ai pris le bus et un peu avant 9 heures que je suis arrivé sur le plateau devant un sel- service où j’ai pris un second petit déjeuner. J’ai aussitôt entamé ma descente sur 3 km appelé ici « xyloskolas « qui signifie ‘l’escalier de bois ou échelle ‘. Aujourd’hui c’est un bon escalier de pierres descendant abruptement muni d’un parapet en bois. Le sentier devient horizontal alors que je rencontre la première aire de repos et la source d’eau de Neuroutsiko et plus loin celle de Agios Nikolaos avec toilettes et poste de garde. L’endroit est très ancien avec un temple consacré au dieu Apollon et de nombreux oliviers centenaires. La carte m’indique que j’ai 3,5 km à parcourir jusqu’au village de Samaria et s’est là que je pose mon sac pour le casse-croute. C’est à croire que tout ce beau monde s’est donné le mot pour s’arrêter ici. Il faut reconnaitre que l’endroit est très agréable, paisible, places ombragées, eau fraiche, toilettes et poste de garde équipé d’ un relais d’urgence avec possibilité de passer la nuit pour les personnes épuisées ou blessées,( quand on voit comment certains sont chaussés ou habillés ! ). Un panneau indique de ne pas s’arrêter plus de 30 minutes car les muscles se refroidissants il serait impossible de repartir. ( Vous voilà avertis messieurs ! )

C’est après avoir pris mon temps de pose que j’ai repris ma marche, le sentier me fait passer devant d’anciennes parties du village et un peu plus loin, la chapelle de Ossia Maria où je ne m’arrête pas , étant éloignée du sentier. Celui-ci longe parfois le ruisseau tantôt à gauche, parfois à droite, qui disparait pour ressurgir plus loin, ou marcher dans son lit asséché sur de gros galets rendant la marche pénible, heureusement dans un décor sans cesse renouvelé : falaises découvrants ses cavernes ou végétation luxuriante tapissant ses parois. C’est à 11 km plus loin que je rencontre l’aire ombragée de Christos. Petite pause , j’en profite pour refaire le plein d’eau, car c’est la dernière source. A peine un peu plus loin on atteint la partie la plus réputée, connue sous le nom de « Porte de Fer ». Ici la gorge a juste 4 m de large : le point le plus étroit et 500 m de hauteur , aussitôt après elle s’élargie considérablement, et s’est à 2,5 km que l’on arrive à la sortis du Parc National. Un peu plus loin, la rivière qui s’est élargie laisse apparaitre les premières maisons de l’ancien village de Agia Roméli, ainsi que 2 vieux ponts ruinés par les nombreuses crues , et une église abandonnée .J’arrive assez tôt au village neuf, où il y a une foule considérable attablée dans les tavernes ou trainant dans les ruelles attendant l’heure de départ du bateau.

Agia Rouméli est un village balnéaire, hôtels, restaurants, tavernes, appartements locatifs et magasins de plage ou de souvenirs où toute une foule bruyante se côtoie au son d’une musique locale. En fait l’ambiance des plages. A proximité, une longue plage volcanique où s’alignent les parasols, personne, le temps n’étant pas propice à la baignade. Après avoir récupéré mon billet de retour, je me mêle sur le port dans cette foule colorée, attendant l’heure du départ. Au port de Chora Skafion, une vingtaine de bus stationnent attendant les passagers du matin. Je reconnais le mien, c’est en longeant la côte sud, par une petite route étroite que je suis arrivé à 21 heures au village de Plakias, heureux d’avoir réalisé cette traversée que je désirais tant.

 

Georges.

 

 

 

 

Arriver jusqu'ici? Parfois celà m'étonne, 

c'est l'espoir que demain je marcherai encore vers d'autres montagnes,

quand se lèvera l'aurore.

Anonyme.